Présentation de l’icône de « Notre Dame de Kazan »

Cette icône de la fin du 16e siècle est considérée comme l’expression de « l’âme du peuple russe ». Elle a été trouvée miraculeusement à Kazan dans les ruines d’un édifice brûlé par les mongols, et installée dans une église dont le prêtre, St ERMAGEN, devint Patriarche de Moscou. Saint SERGE lui apparut pour lui dire que cette icône serait l’instrument qui servirait à sauver et rétablir la nation russe. En 1613, l’icône fut enchassée dans la basilique en face du Kremlin sur la Place Rouge et fut l’objet d’une grande vénération.

En 1917, les communistes, conscients de l’importance de cette icône pour l’âme chrétienne russe et du danger qu’elle présentait pour le régime communiste, rasèrent la Basilique de la Place Rouge, mais ne réussirent jamais à construire un autre édifice à sa place. Ils transformèrent en musée de l’Athéisme, la grande cathédrale construite par Pierre le Grand à Pétrograde (Léningrad) pour honorer une copie de l’icône de Notre Dame de Kazan.

A la même époque, Notre Dame apparaissait à Fatima au Portugal et prophétisait que l’athéisme se répandrait à travers le monde entier, mais qu’à la fin, son « cœur » triompherait et que la Russie serait à nouveau convertie.

L’icône originale réapparut à une vente aux enchères en Pologne et fut reconnue sur les murs d’un château en Angleterre, puis authentifiée par le métropolite de Moscou en exil en 1950 (année de la proclamation du dogme de l’Assomption !).

A Fatima furent construites deux chapelles : l’une de style latin, symbolisant l’Eglise d’Occident et l’autre de style byzantin, symbolisant l’Eglise d’Orient dans l’espoir de l’unité promise par Notre Dame. C’est dans cette chapelle byzantine que fut déposée l’icône de Notre Dame de Kazan, en attendant le jour où le peuple russe ayant retrouvé sa liberté religieuse, elle pourra lui être rendue.

La reproduction de cette icône a été réalisée au cours d’un stage de 8 jours sous a direction de Delphine Manent à Notre Dame de Bonne Combe où elle fut bénie.

L’originalité de l’icône de Notre Dame de Kazan est de représenter le Christ enfant, debout, bénissant de sa main droite. L’icône est fortement centrée sur cette main, la seule visible. Cette attitude et le manteau royal rouge peint sur l’or, donnent une grande majesté et force au Christ, tandis que Marie, inclinée vers Lui a un visage d’une grande douceur.

Le peuple Russe au cours de son histoire dramatique a éprouvé cette bénédiction et cette douce sollicitude de Marie, et l’on peut penser que Marie n’est pas étrangère à la « Perestroïka » et aux évènements récents dans les pays de l’Est où la Foi chrétienne est restée vive et a survécue au communisme.

Le Christ offre sa bénédiction à chaque personne qui contemple cette icône et chacun peut se mettre sous son autorité, et, aidé par la maternelle protection de Marie, être libéré de ses esclavages.

Alain, le 8 juin 1990.