Icônes-Alain

Icônes réalisées par Alain Chenal

Contact : alain.chenalATlibertysurf.fr

Présentation de l’icône d'Alain de la Roche

Le frère dominicain Alain de la Roche est représenté "en pied" avec l'habit de son Ordre qui n'a pas changé depuis sa création par St. Dominique au 13ème siècle. Il consiste en une robe blanche sur laquelle est mis un scapulaire rectangulaire et un capuce également blanc. Le capuce est arrondi devant et en pointe dans le dos, il comprend un petit capuchon. Une grande cape noire avec un grand capuchon couvre le moine jusqu'aux pieds. On peut voir dans la couleur de ces habits le symbole de la lumière intérieure dans les ténèbres du monde. A la taille il porte une ceinture de cuir à laquelle est attachée son grand rosaire de 15 dizaines.

Alain, planté sur un rocher avec comme fond la mer symbolisée par la couleur bleue - vert. Il prêche la dévotion à Marie mère de Dieu et tient dans sa main gauche un chapelet. Sur son cœur apparaît Marie "orante" avec Jésus bénissant, sous la représentation traditionnelle de la "Vierge du Signe" c'est à dire de l'incarnation, dans un cercle de flammes symbolisant la présence du St. l'Esprit.

Il se détache sur un fond rouge symbole de l'esprit d'amour qui l'habite. La ligne de séparation du carré rouge avec le fond aquatique bleu partage l'icône selon la divine proportion (Nombre d'or). Le centre théologique de l'icône se trouve sur le cœur du moine coïncidant avec la gorge de Jésus (le Verbe), et le module de son corps est basé sur les chiffres 5 et 6 caractéristiques du Rosaire (3x5 = 15) et de Marie (étoile de David à 6 branches). Le nom d'Alain est décomposé en AL qui écrit El signifie en hébreux le Divin et en ain qui écrit ayin signifie en hébreux source ou œil : Alain peut alors avoir le sens de "Dieu – source". Le qualificatif "Bienheureux" qui lui a été attribué au 15ème siècle n'est pas marqué car sa béatification n'a pas été ratifié officiellement par l' Eglise.

Alain nous invite à aller à Jésus par Marie et à lui faire cette prière rythmée :

 

Sainte Marie, Mère de Dieu,
par l'Esprit Saint, soit dans nos coeurs
Mère de Jésus, notre Sauveur

 

Alain, mai 2002

Cette icône a été bénie lors de la célébration de la vigile de l'Assomption de Marie le 14 Août 2002 en l'abbatiale de Sylvanès, par le Père André Gouze dominicain

 

Qui est Alain de la Roche ?

La vie d'Alain de la Roche est mal connue. Des renseignements obtenus auprès des évêchés de Bretagne, il résulte qu'il s'agit d'un frère dominicain né aux environs de 1428 et mort le 8 septembre 1475 en la fête de la nativité de Marie au couvent de Zwoll en Hollande. Il était docteur en théologie, enseignant et prédicateur infatigable de la dévotion à la Vierge Marie et propagateur, 200 ans après Saint Dominique, de la prière du Rosaire et de la première congrégation du Rosaire à Douai. Certains auteurs le font naître à Plumaudan, petit village des Côtes d'Armor (canton de Caulnes) où il serait issu d'une famille de petite noblesse, les Sieurs de la Vallée et de la Roche. En tant que cadet de cette famille, il aurait pris le nom "de la Roche". D'autres relient ce nom à sa vision de la Vierge Marie sur un rocher au bord de la mer qu'il aurait eue en Bretagne en 1460.

Le Bienheureux Alain de la Roche a laissé de nombreux écrits en latin, publiés au 17 ème siecle, principalement consacrés à la dévotion à la Vierge et au Rosaire. Il a parcouru la Bretagne, toute la France et de nombreux pays dont l'Allemagne, la Belgique, la Hollande pour prêcher la récitation du chapelet du Rosaire et la méditation des saints mystères de la vie de Marie et de Jésus. Il répandit les confréries du Rosaire approuvées par le Pape Sixte IV qui leur attribua de nombreuses "indulgences" ( sortes de "remises de peines" à valoir sur le temps de purgatoire !). La qualification de "Bienheureux" n'ayant pas été ratifiée officiellement par l'Eglise, aucune église en Bretagne n'a pu lui être consacrée et il n'a pas fait l'objet d'une dévotion particulière sauf à Plumaudan où existe une statue moderne de lui.

Qu'est-ce que le chapelet du Rosaire ?

Primitivement un chapelet était une couronne de fleurs. Le chapelet du Rosaire est un chapelet dont chaque grain représente une rose en référence à Marie "Rose mystique". St. Dominique au 13ème siècle prêcha la dévotion à Marie sous la forme de récitation, à la portée de tous, de dizaines d' "Ave Maria" (Je vous salue Marie) entrecoupés de "Pater Noster" (Notre Père), introduits par le "Credo" (Je crois en Dieu) et l'invocation de la Sainte Trinité. De plus, comme l'évoque bien l'expression poétique "cueillir les roses de la vie", sont associés aux 15 dizaines formant le Rosaire, les 15 mystères de la vie de Marie et de Jésus, 5 mystères joyeux, 5 douloureux et 5 glorieux. (1) Une autre image associe une pluie de roses aux bénédictions divines obtenues par l'intercession de Marie (voir le célèbre tableau du Dominiquin de Bologne ou le miracle des roses de Ste Thérèse de l'Enfant Jésus). Pour plus de maniabilité le chapelet des fidèles ne comprend que 5 dizaines à répéter 3 fois.

La prière répétitive est pratiquée et reconnue dans toutes les religions comme moyen d'ouvrir l'âme au divin, de mettre la personne en état de réceptivité au transcendant, à l'Esprit Saint dans l'état de prière perpétuelle du cœur cher aux orthodoxes et qui permet de vaquer à ses occupation en restant en prière.

Chaque "Ave" est comme une goutte d'eau qui creuse en nous le lieu de la présence divine, qui "transforme notre cœur de pierre en cœur de chair" capable d'aimer vraiment.

Alain, mai 2002

 

(1) Mystères joyeux : annonciation, visitation, naissance de Jésus, présentation au Temple, Jésus retrouvé;
Mystères douloureux : Gethsémanie, flagellation de Jésus, couronnement d'épines, chemin de croix, Mort;
Mystères glorieux : résurrection, ascension, Pentecôte, assomption et couronnement de la Vierge.

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