Icônes-Alain

Icônes réalisées par Alain Chenal

Contact : alain.chenalATlibertysurf.fr

Présentation de l’icône de Sainte Cécile

Ste Cécile est représentée en jeune patricienne romaine, jouant d’un orgue portatif, assise sur un trône, parée pour ses noces. Car elle a été donnée en mariage à Valérien qui lui a promis de respecter sa virginité par amour de Dieu. Cette union virginale est symbolisée par l’alliance de fleurs de lys blancs (pureté) et rouges (amour) ayant comme support les deux cercles qui structurent toute l’icône : le cercle d’or du haut est celui de la vie divine qui leur est promise. Celui du bas représente la vie terrestre symbolisée par le siège à structure carrée immergé dans les flammes de l’épreuve qui ne peuvent entamer le cercle divin protecteur et se transforment en vapeur inoffensive. Les deux cercles se coupent pour former l’anneau de leur mariage angélique.

D’une main elle joue sur le clavier à 12 touches (ses qualités humaines menées à leur perfection) et tient la palme du martyre et de la louange. De l’autre elle tient l’orgue à 7 tuyaux, les 7 dons du St. Esprit dont le souffle produit la musique céleste qui accompagne son chant pendant sa torture et s’y substituera quand elle aura la gorge entaillée.

Sa tête est aussi couronnée de fleurs blanches et rouge, sa coiffure en natte bien tressée symbolise la totale maîtrise de ses sens. Sa robe pourpre est de la couleur des vêtements liturgiques des fêtes des martyres et elle est revêtue du voile vert lumineux de la nouvelle vie reçu dans son baptême d’eau et de feu.

Son nom « est inscrit dans les cieux » selon la promesse de Jésus-Christ.

Cécile, guidée par son ange porteur de son destin divin s’est entièrement donnée à l’Amour qui dure toujours ; chantant dans l’épreuve jusqu’à son dernier souffle elle est devenue « musique », la musique qui est forme parfaite, eschatologique de la louange de Dieu.

Prions Ste Cécile pour qu’elle nous aide à faire de notre vie et de nos relations un chant d’amour, dans les épreuves comme dans les joies

Alain, le 22/11/2007 en la fête de Ste Cécile

Histoire légendaire de Ste Cécile

Extrait de la légende dorée et du livre « Ste Cécile et la société romaine » de Dom Guéranger

Le prénom "Cécile" du latin Caecilia signifierait lys du ciel. Cécile, issue d'une famille patricienne, nourrie dès le berceau dans la foi chrétienne, avait consacré à Dieu sa virginité. Riche et cultivée elle avait un talent tout particulier pour la musique.

Contre son gré, son père la maria à un jeune païen nommé Valérien. Le jour des noces, lorsque Cécile se retira avec son époux, elle lui dit : "J'ai pour amant un ange de Dieu qui veille sur mon corps avec une extrême sollicitude. S'il s'aperçoit que tu me touches, aussitôt il te frappera et tu perdras la fleur de ta charmante jeunesse. Mais s'il voit que tu m'aimes d'un amour sincère, il t'aimera comme il m'aime et te montrera sa gloire !" Valérien, répondit : " Si tu veux que je croie, fais-moi voir cet ange de Dieu, et si je m'assure que c'est vraiment un ange de Dieu, je ferai ce à quoi tu m'exhortes ; mais si tu aimes un autre homme, je vous frapperai l'un et l'autre de mon glaive." Cécile, pleine de confiance, lui affirma : "Si tu veux croire et que tu promettes de te faire baptiser, tu pourras le voir."

Valérien sortit de la ville et alla trouver le saint évêque Urbain : il était caché au milieu des tombeaux des martyrs. Valérien lui raconta les révélations de Cécile et à sa demande, Urbain le baptisa.

En rentrant chez lui, Valérien trouva Cécile qui s'entretenait avec l'ange. Or, celui-ci tenait à la main deux couronnes tressées avec des roses et des lys ; il les remit aux époux en disant : "Gardez ces couronnes d'un cœur sans tâche et d'un corps pur, car c'est du paradis de dieu que je vous les ai apportées. Jamais elles ne se faneront, ni ne perdront leur parfum."

Après quoi, Tiburce, frère de Valérien se convertit également. Ils distribuaient d'abondantes aumônes, et donnaient la sépulture aux corps des saints martyrs que le préfet Almachius faisait exécuter. Ce dernier les fit mander devant lui et leur imposa d’offrir des libations aux dieux. Les deux frères refusèrent et ils furent livrés aux bourreaux. Après la mort de Valérien et Tiburce. Amalchius ordonna que Cécile comparût devant lui comme la femme de Valérien, et qu'elle sacrifiât aux idoles, sinon il serait lancé contre elle une sentence de mort. Elle refusa et il ordonna qu'elle soit brûlée pendant une nuit et un jour dans un bain de vapeur bouillante. En allant à son supplice, affermie par sa foi, elle se mit à chanter. (C'est ainsi que sainte Cécile devint la patronne des musiciens, et depuis le XVIème siècle, les peintres l'ont représentée s'adonnant à la musique vocale et instrumentale.)

Elle resta dans le bain de vapeur comme dans un endroit frais, sans même éprouver la moindre sueur. Quand Almachius le sut, il ordonna qu'elle eût la tête tranchée dans le bain. Le bourreau la frappa par trois fois au cou sans pouvoir lui couper la tête. et parce qu'une loi défendait de frapper quatre fois la victime, le bourreau laissa Cécile à demi morte. Durant les trois jours qu'elle survécut, elle donna tout ce qu'elle possédait aux pauvres.

Cécile mourût le 22 novembre de l’an 230.

Saint Urbain ensevelit son corps dans les catacombes St. Calixte, dans la position exacte où elle expira, couchée sur le dallage de sa salle de bain. Il consacra sa maison qui devint une église comme elle l'avait demandé. Plus tard, cette église fut appelée Sainte-Cécile-au-Transtévère. Elle reposa dans les catacombes Saint-Calixte sans faire parler d'elle jusqu'au VIème siècle près de la crypte funéraire des papes ou ont été retrouvées les plus anciennes représentations d’elle. Puis les pèlerins commencèrent à demander qui était cette Caecilia dont la tombe et l'inscription se trouvaient en si honorable compagnie. En 822 Cécile apparut au pape Pascal 1er lui révélant l’endroit de sa sépulture. Son corps fut découvert en parfait état dans la position où elle avait été ensevelie et elle fut déposée dans un sarcophage de marbre dans l’église Ste Cécile au Trastévère. En 1599 le pape Clément lors de la rénovation de l’église découvrit le sarcophage contenant le corps intact et Stephano Maderno en 1601 réalisera une magnifique statue en marbre de la sainte toujours visible dans l’église.

Jusqu’au moyen âge le patron des musiciens était Saint Grégoire, mais quand l’académie de musique de Rome fut créée en 1584, elle fut placée sous la protection de Ste Cécile et cette vénération devint universelle. Au XVe siècle l’emblème de Ste Cécile est devenu l’orgue. C’est ainsi qu’elle est reproduite notamment par Raphaël et sur de nombreux vitraux.

Ste Cécile, patronne des musiciens et des chanteurs est fêtée le 22 novembre

Alain, le 22.11.2007, fête de Ste Cécile

Eglise Ste Cécile au Trastévère à Rome.











Au cœur du quartier populaire du Trastevere vous trouverez l’église Sainte Cécile. Construite au Vème siècle sur la demeure de Sainte Cécile, l’église est rénovée une première fois au IXème siècle par le pape Pascal qui avait découvert, suite à une vision, l’emplacement du tombeau de la Sainte.

Son corps est déplacé dans l’église et replacé dans la position dans laquelle elle avait été découverte.

L’accès à l’église Sainte Cécile se fait par un joli petit jardin orné d’une fontaine surmontée d’un vase antique. La façade conserve encore dans sa partie basse les colonnes antiques, ajoutées au XIIème siècle en même temps que le campanile. La partie supérieure de la façade est du XVIIIème siècle, baroque.

A l’intérieur, la nef est elle aussi en style baroque, les colonnes antiques sont dorénavant masquée par les piliers. Sous l’autel, une très belle statue de marbre sculptée par Stefano Maderno représente Sainte Cécile telle qu’on l’a découverte.

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