Icônes-Alain

Icônes réalisées par Alain Chenal

Contact : alain.chenalATlibertysurf.fr

Vie de Saint BERTRAND évêque de Comminges( XIème / XIIème siècles)

Il naquit à l’Isle Jourdain, au milieu du XIème siècle. Sa mère, Gervaise, était parente du comte de Toulouse , et sa tante, Constance, épousa Robert le Pieux, roi de France, petit fils de Hugues Capet. Il fit ses études au couvent de Cabadur qui fut plus tard transporté à l’Escaladieu. Tout d’abord, suivant la tradition, il choisit le métier des armes, mais touché par la grâce, il entra dans les Ordres. Il fut successivement prêtre, chanoine régulier de St Augustin et archidiacre de Toulouse. Ses vertus le firent nommer évêque de Comminges en 1073 à la demande des habitants du Comminges.

Il restaura matériellement et spirituellement le siège épiscopal et la ville de Comminges, en ruines. Son épiscopat dura 50 ans. Il fut un grand réformateur de l’Eglise et de la Société.  Il participa aux conciles réformateurs, notamment celui de Bordeaux. Il mit en pratique la réforme grégorienne concernant les dérives du clergé et la restauration de la dignité de la papauté (qui sera désormais élu que par les cardinaux !). Il lutta contre les méfaits de la féodalisation (il imposa aux Seigneurs la « Trêve de Dieu » dans leurs guerres incessantes) et s’opposa à l’ingérence des laïcs dans les investitures des évêques ou des abbés.

Il accomplit de nombreux miracles, guérissant des possédés, délivrant des prisonniers, guérissant des malades. (Réf :Vie et miracles de Saint Bertrand. par Louis de Fiancette d'Agos 1854) et très tôt attira des foules sur sa tombe.

Le plus connu est le miracle du crocodile, monstre  qui semait la terreur dans la contrée. Pour en débarrasser le pays, St Bertrand alla à sa rencontre armé de son seul bâton épiscopal. Il toucha sa tête et le reptile devint doux comme un agneau et suivit Bernard jusqu’au seuil de sa cathédrale où il mourut.(ceci explique la présence de la dépouille d’un crocodile sur un pilier de la cathédrale et sur l’icône). Il est mort le 16 octobre 1130 et a été canonisé en 1160. Il est fêté le 16 octobre.

Présentation de l’icône

L’icône présente de manière traditionnelle St Bertrand en évêque avec mitre, chasuble rouge, aube blanche, pallium avec les 2x5 croix et crosse épiscopale. Il est encadré par 2 colonnes et une voûte romane symbolisant son activité de constructeur notamment de sa cathédrale de Comminges figurée en bas à droite. A ses pieds, le crocodile apprivoisé dont la crosse touche la tête.

Au point de vue symbolique ce crocodile, monstre aquatique analogue au dragon de l’icône de St Georges ou de celle de St Michel, représente nos monstres intérieurs, les pulsions incontrôlées de notre inconscient qui nous asservissent, notre « inaccompli », notre « anima » dirait CG. Jung que St Bertrand va apprivoiser, pacifier, amener à la conscience. Il rappelle aussi la mythologie égyptienne du dieu Horus figuré souvent avec un crocodile sous ses pieds.

Les 2 colonnes représentent la dualité intérieure de l’Homme : masculin à droite (escaliers rectangulaires) et féminin à gauche (courbes ascendantes), destinée à être unifiée par l’Esprit Saint pour former l’Homme accompli, en Jésus-Christ, clé de voûte de notre être à construire.

Que St Bertrand guérisse les maladies de nos âmes (passions), nos traumatismes cachés, nos conditionnements, et qu’il nous aide à nous construire ou reconstruire, à nous libérer et nous unifier dans l’Amour de Dieu.

Alain, avril 2013

Cette icône a été bénie lors de la messe célébrée le 7.05.2013 par le Père Jérôme Richon en l’église Elisabeth de la Trinité à Dijon – Fontaine d’Ouche. Elle a été offerte à Bertrand Cordebart, père de Lilian et de Marion mes petits-enfants.

Vers haut de page